Le Dr Liu Dong de la faculté de médecine chinoise de Pékin, a été le médecin de 3 présidents de la république chinoise (DENG Xiao Ping, HU Yao Bang, HUA Guo Feng), petit-fils de médecin du dernier empereur de Chine, a commencé à pratiquer le Qi Gong avec son grand-père dès l’âge de 5 ans. C’est une éminente personnalité de la médecine traditionnelle chinoise
Sa maîtrise dans l’émission du Qi (Chi) a été confirmée par des expérimentations scientifiques. Au cours des années 1980, le Dr LIU Dong à participé à de nombreux travaux de recherche tout d’abord en physique puis en médecine pour quantifier et analyser les effets du Qi en Chine et au Japon. A son arrivée en France en 1989, il poursuit ses recherches avec le professeur Jean-Claude CHERMANN dans les laboratoires de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) puis aux Etats-Unis où il a effectué des recherches concernant l’effet thérapeutique du Qi Gong sur le stress et la dépression avec des professeurs de l’université de HARVARD. En Chine, sa méthode est citée dans le Grand Répertoire Médical officiel élaboré sous l’égide du ministère de la santé. Actuellement, il travaille en Californie au sein de l’université UCLA sur la fibromyalgie.
Voila la définition qu’il donne du Qi Gong :
« Une définition sommaire consisterait à dire qu’il s’agit d’un ensemble d’exercices et de mouvements corporels destinés à combattre ou à prévenir certaines maladies dans la perspective d’un allongement de la durée de la vie et de la conservation d’un bon état de santé.
Une autre définition, moins restrictive, est de considérer le Qi Gong comme un comportement trouvant sa justification dans une grande pensée philosophique, laquelle a pour but de nous montrer la voie de la connaissance de la nature humaine, de nous permettre de mieux prendre conscience de la valeur de la vie et de ses limites, et de nous guider sur le chemin de la sagesse.
L’homme vit pour la réalisation de ses désirs ; à la différence des autres animaux, il a su, au cours des âges, dépasser ses propres limites et accomplir des exploits remarquables. Sa soif de connaissance devait le conduire à étudier les secrets de la vie. La grande pensée philosophique, née en Chine il y a plusieurs millénaires, en particulier la pensée des Maîtres taoïstes, s’est révélée être une remarquable et habile tentative de description et d’explication des phénomènes qui régissent les mutations de l’univers :
« L’homme vit dans le monde, il domine le monde, mais il ne peut s’empêcher d’être victime de sa propre versatilité : tantôt il progresse, tantôt il recule ; tantôt il s’ expose, tantôt il s’ abrite ; tantôt il est comblé, tantôt il est anéanti… »
A l’époque actuelle, le monde est entré dans une civilisation scientifique et matérialiste.
Cependant, en contrepartie, l’homme a tendance à oublier la nature, à progressivement s’éloigner de son milieu naturel, à vivre constamment sous tension, à se surmener, à se faire du souci, bref à se conduire de manière peu raisonnable.
Les sciences et les techniques actuelles ont permis d’envoyer des hommes sur la lune, et seraient tout à fait capables d’en envoyer d’autres sur d’autres planètes. Grâce à la miniaturisation extrême des composants électroniques et à l’utilisation des satellites géostationnaires, le monde tout entier se trouve enserré dans un réseau complexe qui permet aux hommes de communiquer presque instantanément d’un endroit du globe à un autre endroit, quelle que soit la distance qui les sépare.
En ce qui concerne le corps de l’homme, les progrès réalisés ont apporté un haut degré de bien-être.
Comme nous ne sommes pas satisfaits de la société contemporaine, nous souhaitons que l’homme se réveille. Comment faire pour attirer son attention sur la prise en compte de son propre corps, pour parvenir à réconcilier sa nature avec les avancées de la science ? C’est à partir de la pensée philosophique de la Chine antique et par l’exercice du Qi Gong que nous souhaitons aider l’homme à retrouver son véritable caractère humain. Pour que sa vie ait un sens, pour que sa vie soit heureuse, l’homme doit savoir qu’il existe deux puissants talismans à sa disposition ; le premier c’est le calme ; le second c’est l’harmonie. La notion de calme désigne généralement le repos du corps et la tranquillité du cœur, c’est-à-dire de l’esprit.
Je souhaite que, à l’exemple de nos ancêtres, nous puissions trouver chaque jour de nouvelles inspirations, afin que chacun, dans sa sphère personnelle, puisse contribuer à créer de meilleures perspectives d’avenir. Pour y parvenir, rien ne sera plus efficace que les deux puissants talismans que sont le calme et l’harmonie. » Lui Dong (janvier 1998, extrait du livre Qi Gong, la voie du calme)
Nous sommes légitimement en droit de nous poser la question de savoir si, rétrospectivement, ces progrès scientifiques et technologiques ont apporté quelque chose d’appréciable à l’homme. Sur le plan matériel, cela paraît indiscutable ; sur un plan affectif ou moral, la réponse est plutôt négative. L’homme a du mal à progresser sur la voie du bonheur, il se révèle pour le moment incapable d’imposer le respect de la vie humaine et de protéger la planète sur laquelle il est contraint de vivre. Les activités humaines apportent souvent des nuisances pour le milieu naturel. Les développements scientifiques actuels ne s’attachent qu’à augmenter la jouissance des biens matériels et négligent totalement les aspirations de la nature profonde de chaque individu.
Comme nous ne sommes pas satisfaits de la société contemporaine, nous souhaitons que l’homme se réveille. Comment faire pour attirer son attention sur la prise en compte de son propre corps, pour parvenir à réconcilier sa nature avec les avancées de la science ?
C’est à partir de la pensée philosophique de la Chine antique et par l’exercice du Qi Gong que nous souhaitons aider l’homme à retrouver son véritable caractère humain et lui rappeler les notions de bonté et de beauté.
Pour que sa vie ait un sens, pour que sa vie soit heureuse, l’homme doit savoir qu’ il existe deux puissants talismans à sa disposition : le premier c’ est le calme ; le second c’ est l’ harmonie. C’est par le calme qu’il parviendra à une meilleure compréhension de la nature et c’ est en cherchant l’ harmonie avec celle-là qu’ il se mettra en accord avec elle.
La notion de calme désigne généralement le repos du corps et la tranquillité du cœur, c’est-à-dire de l’esprit. Les anciens disaient : « Une grosse bougie allumée, placée dans un courant d’air, se consumera très vite, mais une petite bougie allumée, abritée dans un vase, mettra très longtemps avant de s’éteindre. » Cet exemple est une illustration du principe de conservation attaché à la notion de calme.
Après la naissance, le Qi (chi) initial (l’énergie) se dissimule entre les reins. C’est pour l’homme, l’énergie la plus fondamentale. Si l’on dépense trop de Qi initial, alors sa consommation trop rapide entraînera un raccourcissement de la durée de vie. Au contraire, si l’on aspire au calme, il en résultera un allongement de la durée de vie. Les Maîtres taoïstes appelaient cela « Bao Qi Ping », ce qui peut se traduire par « Préserver la bouteille d’énergie ».
Pourquoi vivons-nous ? Dans quel but ? C’est la question à laquelle il nous faut tenter de répondre. La santé et la longévité sont bien entendu très importantes. Cependant, se replier trop sur soi-même conduit à une mésentente et à une inadaptation avec le reste du monde. Santé et longévité n’ont en elles-mêmes que peu de valeur si elles n’ apportent pas aussi la joie de vivre.
Le Soleil est un grand producteur d’énergie. Il chauffe et éclaire le monde. Les anciens, qui attribuaient des qualités humaines aux corps célestes, trouvaient que le Soleil faisait preuve de noblesse et de générosité puisqu’ il offrait lumière et chaleur aux « Dix Mille Etres ». Ils pensaient également que le reste de l’univers, le Ciel et la Terre, avait un comportement similaire. Aussi suggéraient-ils aux hommes d’imiter ce comportement altruiste en préconisant certains exercices afin de purifier leur esprit et d’essayer de se dépasser eux-mêmes en faisant preuve de plus de sollicitude et de bienveillance envers leur prochain.
Je souhaite que, à l’exemple de nos ancêtres, nous puissions trouver chaque jour de nouvelles inspirations, afin que chacun, dans sa sphère personnelle, puisse contribuer à créer de meilleures perspectives d’avenir. Pour y parvenir, rien ne sera plus efficace que les deux puissants talismans que sont le calme et l’harmonie. LIU Dong Pékin, le 1er janvier 1998 (L’Année du Tigre).